L'atomisme d'Épicure

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grand (x). Chez Théophraste se trouve aussi énoncée l'opinion que Ja pesanteur de chaque atome correspond à sa grandeur (2). |

Comme le témoignage que Démocrite a supposé la pesanteur des atomes vient d'une autorité aussi grande qu'est Aristote, il devrait être accepté, s'il n’était pas nié par bien d'autres rapports des auteurs anciens. Ainsi Plutarque dit expressément que Démocrite a accordé à ses atomes l'étendue et Ja figure et qu'Epicure a ajouté da pesanteur (3). La même chose est constatée par Aélius (4). Stobée affirme aussi que les atomes de Démocrite sont privés de pesanteur (5). Ee même avis se trouve exprimé chez Alexanandre d’Aphrodisias (6). Dans le De fato Cicéron déclare qu'Epicure a accordé aux atomes un mouvement dû à leur propre pesanteur, tandis que Démocrite ne leur a attribué qu'un mouvement d'impu)sion (7). Dans le De naïura deorum Cicéron ne mentionne pas la pesanteur quand il] énumère ce qu'Epicure a emprunté à Démocrite (8). Puisque les partisans de l'opinion que Démocrite a considéré la pesanteur comme la propriété des atomes ne donnent aucune raison infaillible (g), nous accepterons le

(i) LS, 526,9: Baotteoôv YE UT TV ÜTEOOXNV œnoiv elvar A. ÊxGotov TOY GÔLELQÉTOV.

(2) De sensu Gi. Le exte de Théophrasle était interprété différemment par Burchard, Democr. phil. de Sens. P- 45; Papencordt, Atom: doctrina. p. 55; Briegen, Urbeweguny der Alome und die Weltenstehung ber Leucipp

u. Democril, p: 9:

Le rapport de Simplicius (De Caelo, 254b, 21 ; Schol. in Arist. 510b, 50). ayant le même sens, n'est pas assez certain pour pouvoir être sérieusement pris en considération.

(5) Plac. I, 3,26, p. 285 Mn .

(4) L'SUS 5 142,6), 95,3.

(5) El. 1, 141:

(6) In Mel. L, 4,984.

(7) C. 20,46: « Aliam quamdam vim motus habebunt a Démocrito impulsionis, quam plagam ille appellat; à te, Epicure, gravitatis el ponderis. »

(8) I, 26,75.

(9) Zeller a fondé son jugement sur Vinfonmation peu certaine de Simplicius (p. 791-799, 4 édit). La plupart des savants allemands ont suivi Zeller (p. ex Natorp dans Forschungen, p- 184 sq.). Le grand embarras dans lequel se trouvaient ces savants pour détenminer la notion de la pe santeur chez Démocrite, montre bien leur erreur D'après Zeller, les atomistes regardaient Ja pesanteur comme une proprièté essentielle de tous les corps ; elle correspond à la masse corporelle des atomes: Le mouye-