L'école de village pendant la Révolution
ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. 7
mations de certains cahiers de 1789 ‘. Les trois quarts des paroisses du diocèse de Rouen avaient des écoles au commencement du dix-huitième siècle ?, et il est plus que probable que ce nombre avait augmenté dans la seconde partie de ce siècle. Il en était de mème dans le département de la Manche *.
La Bretagne faisait contraste avec la Normandie. « Peu de villages sont fournis de maîtres et de maîtresses, écrivait-on en 1790; quelques ambulants en font métier“. » Le Parlement de Rennes s'était montré peu favorable à leur égard ; il s’était opposé à l'exécution de l’édit de 1698 qui prescrivait aux communautés rurales de s’imposer pour assurer le paiement des maîtres d’é-
4 S'il faut ajouter foi aux assertions d’un auteur allemand, l'instruction aurait été beaucoup moins répandue dans l’Ilede-France en 1789 qu'à la fin du xvnf siècle (Schmidt, Pariser Zustænde vœhrend des Revolutionszeit. Revue historique, I, 202). Cette opinion est infirmée par les chiffres que M, Maggiolo a recueillis.
? On constate, en 1717, 855 écoles de garçons, 306 de filles sur 1,159 paroisses (De Beaurepaire, Hist. des établissements d'instruction publique dans l’ancien diocèse de Rouen, II, p. 407). — Voir aussi Lucien Merlet, De l’Instruction primaire en Eure-et-Loir avant 1789, Chartres, 1878, in-8° de 46 p.
3 E. Allain, L'Instruction primaire en France avant la Révolution, 2 édit., 1881, p. 30. Cependant on constate, en 1789, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, que beaucoup de parois-
4 Leltres à Grégoire, p. 283.