L'école de village pendant la Révolution

218 F PIÈCES JUSTIFICATIVES.

du département en 1798 ; nous n'avons en ce moment à nous occuper que de la partie qui a trait à l'instruction publique.

Voici dans quels termes Bosc s’adressait aux commissaires cantonaux. « C’est par l'éducation, disaitil, que les gouvernements forment les citoyens, fécondent le génie et perfectionnent les talens.. Chez un peuple libre, les fonctions d'instituteurs de la jeunesse sont les plus nobles des fonctions civiles ; ce sont les magistrats de la morale publique. Faisons en sorte que la génération qui s'élève. soit digne de ses hautes destinées. Affranchissons-la des préjugés de l'ignorance qui la rendraient barbare et des erreurs de la superstition qui l’aviliraient. Les hommes étant meilleurs, le gouvernement sera plus respecté : pénéirez-vous bien de la loi du 3 brumaire an IV, vous y verrez qu'elle proscrit sévèrement l'enseignement d'aucun culte religieux ; je vous invite en conséquence à me rendre un compte exact des talens et de la moralité des instituteurs de la jeunesse, des principes qu'ils professent et de la moralité de la jeunesse. »

À cette demande les réponses suivantes furent adressées par la majorité des cantons : il est inutile de faire ressortir d'avance l'importance et l'intérêt de ces témoignages officiels :

1. ALLIBAUDIÈRE, (28 thermidor an vi).

… Les instituteurs n'ont cessé d'enseigner dans leurs classes comme dans l’ancien régime. Il en est cependant qui manifestent des intentions pures, mais