L'école de village pendant la Révolution

RAPPORTS SUR L'INSTRUCTION PRIMAIRE. 933

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graphe, ny de sens commun dans tout ce qui peut sortir de leur minerve. Ils sont pour la pluspart chantres au lutrin et pontifes où l'espèce en est tarie. Les parents en général ont une indifférence cruelle sur l'instruction de leurs enfants ; aussi sont-ils presque tous oisifs ou fainéants. De là tous les vices que l’oisiveté et la fainéantise entraînent avec elles. On croit être au neuvième siècle du côté des sciences et des arts dans ce canton. On n'y trouverait pas un homme instruit dans aucun genre, en un mot pas un homme de lettres.

24. Rizzy-Svyre, (27 thermidor an vi).

L'instruction publique n'a jusqu’à ce jour fait que peu ou point de progrès. Les instituteurs de la jeunesse, anciens maîtres d'école, encore rouillés des préjugés religieux, ne peuvent pas instruire convenablement, parce qu'ils dépendent du public pour l'obtention de leurs salaires. Je dois cependant, pour être d'accord avec la vérité, vous avouer qu'il en est parmi eux qui, pour la.campagne, sont capables de donner à leurs élèves une éducalion plus concordante avec la raison, s'ils n'étaient pour leur traitement dépendans que du gouvernement. Les écoles sont suspendues à cause de la moisson.

25. TRaAINeL, (13 thermidor an vr).

… Les écoles de village. s'ouvrent après les vendanges jusqu'au mois de ventôse, et le reste de l'année est totalement sans instruction quelconque.