L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

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tout dans le but d'éveiller la vigilance et de maintenir la barrière opposée aux conquêtes turques. Nous avons déjà parlé dans le précédent chapitre du maigre résultat de l’espèce de croisade entreprise par GiovaniKampistrano. Cet effort fut le plus sérieux. On a constaté avec raison qu'à mesure que le danger de l'invasion ottomane a diminué et que l'esprit belliqueux de la dynastie d'Omar s'est éteint, la chaleur avec laquelle les nations d'Occident avaient épousé les intérêts deschrétiens esclaves d'Orient s’est refroidie.

Mais il y a eu d’autres causes à l’inertie des peuples d'Occident. « La même jalousie « politique, dit un historien judicieux, le même antagonisme des intérêts qui, encore de nos jours, prolongent l'existence chancelante de la Turquie, affermirent autrefois la conquête ottomane. A son origine même, la question d'Orient était, dans ses parties essentielles, ce qu’elle est de nos jours. Tous ceux qui se seraient joints à une nouvelle ligue des croisés auraient demandé leur part de la proie, maïs ils n’auraient laissé à personne la part principale. « On aurait peut-être, si les circonstances « l'avaient permis, pu tomber d'accord sur

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