L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

#7 L'HERZÉGOVINE

la part qu'on auraitfaite à Venise, à Gênes, à la Hongrie, à l’Albanie; mais ce que deviendrait Constantinople, Pie IT le passa sous silence dans l'assemblée des princes Italiens à Rome (1463), absolument comme plus tard Napoléon le fit dans ses entrevues avec Alexandre. S'il fallait que l'empire d'Orient fût rétabli, Pie IT aurait mieux aimé y voir régner, sous la protection du pape, comme il le proposait (1461), des osmanlis appartenant à l'Église orthodoxe, un Mahomet II ayant reçu le baptème, que d'y retrouver le pouvoir des Giecs. Mais le monde chrétien n'aurait pu supporter cette combinaison, pas plus que, dans la suite, on n'aurait souffert l'empire universel de Charles-Quint. »

Aussi, tout le courage chevaleresque de

ces croisés du quinzième et du seizième siècle ne fit-il que maintenir vivantes les espérances des chrétiens d'Orient sans jamais en réaliser aucune. L'attitude presque indifférente des nations de l'Europe contribua beaucoup à favoriser cette apostasie que l’on trouve auquinzième et au seizième siècle sur tous les points de l'Empire, et que nous avons déjà constatée en Bosnie. Ce courant