L'oeuvre sociale de la Révolution française

188 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANCÇAÏSE récits, les étrangers sont qualifiés d'esclaves, par opposition aux hommes libres, c'est-à-dire aux républicains français). Ailleurs ce sont des attaques virulentes contre l’ancien régime, et contre le roi, en qui s'étaient incarnés, injustement d'ailleurs, tous les abus et toutes les erreurs d’un passé aboli.

À vrai dire, ces dernières formules sont heureusement de plus en plus rares, et disparaissent complètement à mesure qu'on avance dans le récit des faits et dans l’ordre des dates.

Mais, ces réserves faites sur le fond et plus encore sur la forme parfois emphatique de l’exposé, l’on doit reconnaitre l'utilité pratique et le rôle fécond d’un semblable recueil d'anecdotes, qui faisait très heureusement appel à l'histoire pour illustrer la morale, et tout en inculquant à l'enfant l’admiration des beaux actes et des nobles dévouements, lui enseignait les faits les plus saillants de cette histoire contemporaine, qui méritait aussi, à plus d’un ütre, de se graver dans sa mémoire.

Sous la rédaction de Léonard Bourdon surtout, le recueil manifestait les qualités éminentes d’un livre d'enseignement. Il se divise en petites anecdotes rapides, faciles à comprendre et à retenir, terminées la plupart du temps par un trait bien choisi qui dramatise le récit et qui en souligne la valeur éducative et morale. Un grand nombre pourraient

être encore utilement lues et récitées dans nos