L'oeuvre sociale de la Révolution française

LES DOCTRINES DE L'ÉDUCATION RÉVOLUTIONNAIRE 495

la fête de l'adolescence, par exemple, lui apprenait à connaitre la beauté, la grâce, mais aussi le rôle de la jeunesse, comme celle de la vieillesse lui enseignait autant le respect dû à l’âge, que par là même encore, le souvenir des aïeux et la continuité de la patrie; les /étes de l'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie lui mettaient mieux en lumière l’utilité du travail et son heureux retentissement sur la vie de l'individu comme sur la vie des peuples.

Je trouve, je le répète, dans l’idée de ces fêtes nationales, comme le complément naturel de toutun système d'éducation, la volonté de parler le plus possible aux yeux et à l'imagination; mais aussi l'idée, nettement conçue, de ne négliger, même au début de l'éducation première, aucun des éléments constitutifs de la vie de relation, non plus qu'aucun des moyens les plus puissants à développer les sentiments de l’homme moral.

Ainsi la Convention complétait, par ces projets accessoires son grand œuvre, arrivé peu à peu à son point d'achèvement; ainsi elle élargissait par avance le cadre de cet enseignement que Bouquier avait conçu limité à trois matières simples : lire, écrire, compter, et qui, hors de ces adjonctions nécessaires, n'eût été qu'un corps sans âme, destiné à une destruction rapide.

Je sais que l’on peut répondre (et on a souvent

reproduitcetargument) que, mème sous cette forme,