L'oeuvre sociale de la Révolution française

LES DOCTRINES DE L'ÉDUCATION RÉVOEUTIONNAIRE 4199

seignement, de telle sorte qu'ils puissent s’emboiter les uns dans les autres ou, si l’on veut plus exactement, qu'ils puissent figurer des cercles concentriques, dont les rayons se développent autour d'un même centre.

Le projet de Condorcet, particulièrement, avait réalisé cette belle ordonnance mathématique, peutêtre même avecune certaine exagération, en tout cas avec une conception très nette et souvent très heureuse de ces rapports nécessaires entre les diverses matières, comme entre les différents ordres d’instruction publique.

Il avait surtout, on se le rappelle, lui premier, établi l'existence et réglé l’objet d'un degré intermédiaire, comme un pont entre deux rives très éloignées l’une de l’autre.

Tout cet elfort passé d'organisation semblait devenu lettre morte, dans le projet hâtif d’enseignement secondaire adopté par la Convention.

Les Écoles centrales, sans lien avec ce qui les précédait, sans idée de ce qui devait les suivre, furent comme ces organismes, normalement constitués peut-être en eux-mêmes, mais qui, soumis à des conditions d'existence pour lesquelles ils n’ont pas été créés, souffrent et végètent jusqu'au jour prochain de leur destruction prématurée.

Créées parundécretde février 1795, c'est-à-dire plus d’un an après la promulgation par l’Assemblée de la