L'oeuvre sociale de la Révolution française

200 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE première partie du projet de Bouquier, elles cessent, pour ainsi parler, sinon de vivre, du moins d’exister du jour où Bonaparte, retranchant de leur programme deux matières ! d'enseignement qui lui portaient ombrage, tranche dans le vif la partie la plus saine et la plus vigoureuse de leurs rameaux ! Et cependant, malgré ce vice initial d’organisation que nous avons signalé, malgré cette existence si mesurée, et qui ne pouvait leur permettre de traverser victorieusement l'ère des difficultés, les

Ecoles centrales méritent mieux que le dédain in-

justifié dont un cerlain nombre d’historiens de la Révolution ont cru devoir les accabler sans les connaitre et sans les suivre dans leur développement. Elles eurent d’abord l'avantage de rencontrer un personnel enseignant sinon accompli (car la difficulté se présentait aussi grande ici que pour les écoles primaires), du moins très attaché à ses devoirs, ayant pris goût à son métier, et dont chaque membre manifestait le plus grand désir, chacun dans sa partie, de trouver des méthodes simples et claires d'enseignement, et de développer, même par des

1. Les cours d'histoire et de législation, les mieux conçus à coup sûr et les plus intéressants, forme vraiment haute et nouvelle d’un enseignement; philosophique, basé sur les sciences morales et politiques, et empruntant ses textes d'enseignement aux moralistes, aux philosophes, aux sociologues le plus justement réputés de l’époque antérieure et contemporaine, de la France comme F de l'Etranger.

A.