L'oeuvre sociale de la Révolution française

202 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

Je signalais plus haut une sorte de referendum organisé parmi les professeurs d'Écoles centrales sur la question du concours général. Mais sur d’autres sujets d'importance plus considérable, ce n’est pas seulement à litre consultatif qu'on les interroge et qu'on sollicite leurs réflexions. On demande d’eux un concours plus actif et une collaboration plus réelle à l'œuvre vive de l’enseignement secondaire.

François de Neufchâteau, par exemple, envoie plusieurs circulaires aux professeurs d'Écoles centrales pour leur signaler l’insuflisance des livres élémentaires en usage dans leurs écoles, et appeler leur attention sur ce problème. Il revient à plusieurs reprises sur cette question qui le préoccupe, et invile ses correspondants à rédiger eux-mêmes des ouvrages de ce genre, que de si « pressants intérôts réclament depuis si longtemps ».

En d'autres endroits de cette correspondance abondante et directe entre Ministre et professeurs, ce sont des plans détaillés de leurs cours qu'on leur demande ; on insiste encore pour qu'ils envoient à Paris un certain nombre de cahiers, rédigés par leurs élèves, de telle sorte que le Ministre et son conseil puissent se rendre compte, par cette double épreuve, de la méthode des professeurs et des résultats obtenus sur la majorité des auditeurs.

De ces consultations fréquentes et de ces appels

répétés sont sortis de très intéressants rapports, dus