L'oeuvre sociale de la Révolution française

LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE ET LES PAYSANS 235

économistes comme Boncerf, la libération et la division des terres, la liberté de la culture et souvent la libre circulation des grains.

La liberté des terres, tel est le eri de tous les cultivateurs de France. Ils demandent la suppression de tous les droits seigneuriaux. «Ce sont au{ant de plaies par lesquelles leurs vies s'écoulent douloureusement. » Que les droits qui atteignent directement et avilissent la personne soient supprimés. Quant aux champarts, rentes, cens, qui seront prouvés par la représentation des titres primordiaux, qu'ils soient rachetés par une somme égale à vingt ou trente fois leur valeur annuelle. Ils réclament ensuite la suppression de toutes les restrictions à la propriété (droit de chasse, de colombier), de l'instabilité des baux, de la vaine pàture, quoique sur ce dernier point il n'y ait pas unanimité. Enfin le partage des domaines de la couronne, des biens ecclésiastiques, est un de leurs vœux les plus généraux. Certaines communautés voudraient que l'on prit 150 arpents de terre de différentes fermes du roi pour les louer par lots de 4 à 5 arpents afin de « procurer aux paroïissiens des secours nécessaires pour Les aider à vivre ». Quant au partage des biens communaux, iln'est pas demandé par tous les cultivateurs. Les pauvres paysans, les agriculteurs de certains pays s'opposent à la division des

bienscommunaux, si utiles à ceux quin'ont pour toute