L'oeuvre sociale de la Révolution française

292 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

influence sociale, c'est à lui que les fidèles obéissent.

Ces fonctions sont mal rémunérées. Curé, le prêtre vit à grand'peine des dimes qu'il est obligé de réclamer avec rigueur; mais souvent, il n’a point le titre curial; vicaire perpétuel, c'est-à-dire remplaçant quelque gros bénéficiaire qui perçoit les dimes, mais ne réside point, il doit se contenter d'une « portion congrue » que le gouvernement royal a porté de 3 à 700 francs en1786. » Si l’on ajoute que le clergé paroissial doit, avec les frais du culte, supporter ceux qu'entraine l'entretien de l'Église, on comprendra qu'il fasse constamment appel à la charité des fidèles. L'Église est riche, mais le bas à clergé est pauvre. Il n’est donc pas étonnant qu'il ; éprouve une vive animosité à l'égard du haut clergé: F.

Fermement dévoué à ses devoirs, attaché à ses

fonctions, il entend réprimer toute attaque contre la

religion. Mais la pensée de réformer l'Église ne lui semble pas une pensée anlireligieuse. Il demande 3 ardemment qu'on améliore sa condition: il aspire à être plus heureux. Ine peut s'enrichir qu’au détriment du haut clergé? cette idée ne l'arrête point. 4 Bien plus, s'il faut abandonner à l'État une partie de ces biens ecclésiastiques dont ils n’ont point joui,.

clergé y consentiront sans regret. Épris, du reste de pitié pour le peuple qui souffre comme eux, et dont ils connaissent les souffrances, ils sont, par