L'oeuvre sociale de la Révolution française

314 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE refus d'approbation n'est pas justifié, ils renverront le postulant devant un autre métropolitain, ou un autre évêque. En aucun cas, les évêques ne devront demander confirmation de leur élection au pape; ils se borneront à lui écrire « comme au chef visible de l'Église universelle, en témoignage de l'unité de foi et de la communion » qu'ils doivent entretenir avec lui. Évêques et curés devront prèter, à leur entrée en charge, le serment de veiller avec soin sur leurs ouailles, d’être fidèles à la nation, à la loi et au roi, et de « maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi. » Il leur est donc interdit, comme aux autres citoyens, de reconnaître l'autorité d'aucun souverain, d'aucun ambassadeur étranger. En échange des services qu'ils rendent, la nation accorde à tous les ecclésiastiques un traitement variable, mais «raisonnable ». Les prètres seront astreints à la résidence. Quand ce projet fut porté devant la Constituante, il provoqua, on le comprend, des débats violents et rencontra une opposition passionnée. De nombreux oraleurs l’attaquèrent, parfois avec beaucoup d’éloquence, toujours avec beaucoup d'énergie. Parmi les arguments qu'ils mirent en avant, il faut en relever quatre principaux : 1° la Constitution civile

est une modification apportée au Concordat; le