L'oeuvre sociale de la Révolution française

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les volontaires s'organiser en dehors de l’armée régulière, sous un uniforme bleu différent de l’habit blanc des soldats professionnels, par bataillons et non par régiments; chaque bataillon comprit les volontaires d'un même département et porta le nom de ce département; les soldats nommèrent à l'élection leurs officiers. Quant aux gardes nationales, la Constitution de 1791 déclara : «les citoyens « ne pourront jamais se former ni agir comme « gardes nationales qu'en vertu d’une réquisition « ou d'une autorisation légale », «les distinc« tions de grade et la subordination ne subsistent « que relativement au service et pendant sa « durée », « les officiers sont élus à temps et ne « peuvent être réélus qu'après un intervalle de « service comme soldats ». Ce sont là les principes de l’armée citoyenne, de l’armée constituée par la nation en armes et placée sous le régime du droit commun, appliqués dans toute leur rigueur. Il suffisait d'étendre ce système de la garde nationale à l'armée proprement dite pour faire une armée comprenant tous les citoyens en état de servir, formée uniquement en cas de besoin sur réquisition, une armée où les grades, comme les magistratures dans la nation, où la discipline, comme les lois pour les citoyens ordinaires, n'auraient d’autorité que pendant la durée du service et pour les

actes relatifs au service, où les ofliciers, comme