L'oeuvre sociale de la Révolution française

384 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

d’ailleurs, la Convention assurera des marques de la reconnaissance de la nation, marques telles que le militaire « attendra la fin de la guerre, comme la « terre promise ».

Étant donné que l’armée doit être placée sous le régime du droit commun, il faut supprimer le régime exceptionnel dont souffre toute une catégorie de troupes : les régiments de ligne, les anciens soldats de métier. La Constituante ne les à point assez traités en ciloyens; à ce point de vue, ils sont beaucoup moins bien partagés que les volontaires, il y a là une inégalité choquante. DuboisCrancé propose de fondre les soldats de ligne et les volontaires, ces deux éléments si dissemblables et trop différenciés jusqu'à présent. Non seulement les principes obligent à traiter les soldats des régiments en citoyens, mais ils le méritent pleinement.

«Le premier acte de reconnaissance digne des « représentants du peuple, digne de nos braves « troupes de ligne, est de les considérer toutes, « dès aujourd'hui, comme volontaires nationaux. » La nécessité Le veut aussi. La différence de traitement

entretient les animosités entre les régiments et les

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bataillons de volontaires. Actuellement, le régime de la ligne étant incomparablement plus dur que celui des volontaires, les volontaires ayant les préférences des représentants du peuple qui les considèrent comme les vrais soldats citoyens, on