L'oeuvre sociale de la Révolution française

L'ARMÉE ET LA CONVENTION 431 celle de 1799, elle proclame que « nul corps armé « ne peut délibérer ».

Tous les nobles et bourgeois fédéralistes qui se trouvent dans les administrations, tribunaux, clubs, comités de surveillance, sont dénoncés, écartés. De mème l’épuration des élats-majors est réclamée avec fureur. L'armée doit être démocratique comme la Convention, comme la nation. La plupart des nobles sont «des traitres commencés » ; quant aux meilleurs. d’entre eux, qu'ils aillent « pleurer dans les déserts » le malheur de ne pas être ulilisés par la patrie. IL faut chasser aussi des armées les parents, les amis, les créatures des riches: les riches voudraient se soustraire à la première réquisition comme naguère à l'appel des 300.000 hommes ; ils répugnent à tous les sacrifices.

Le démocrate Bouchotte, devenu ministre de la Guerre en place de Beurnonville qu'avait retenu Dumouriez, Bouchotte déclare ne vouloir que des sans-culottes parmi les troupes. On pousse même à l'exclusion absolue de tous les nobles. Le Comité de Salut public s'y refuse; la Convention y est encore plus hostile que lui.

Mais, le 28 juillet, la Convention autorise le ministre de la Guerre à remplacer et suspendre provisoirement les officiers généraux et les officiers d'état-major. L'épuration se précipite en août et sep-

tembre, les nobles se retirent d'eux-mêmes indivi-