L'oeuvre sociale de la Révolution française

4:32 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANCAISE

duellement, se sachant trop suspects pour rester au service si on ne les y maintient pas expressément. Parmi les militaires sans-culottes, sont distingués et poussés de préférence ceux qui ont été persécutés dans l’armée royale, les anciens sous-ofliciers des troupes de ligne par exemple, et aussi les jeunes gens « plus propres à servir la Révolution que ceux qui plient sous de vieilles habitudes ». Les généraux les plus sympathiques au Comité de Salut publie, ce sont les volontaires montés en grade, car sans ayoir reçu avant la Révolution l'éducation militaire professionnelle, sans avoir eu jamais d'attache avec les régimes disparus, ils doivent tout à la crise révolutionnaire et ont été «improvisés » généraux à la suite de cette crise. Malheureusement ceux-là : Léchelle, Santerre, Rossignol « le fils aîné » du Comité de Salut public, sont les moins capables. Activée de la sorte, l'épuration augmente la désorganisation de l’armée en août-septembre 1793, au moment précis où la coalition fait son plus grand elfort. Mais, une fois terminée, l’épuration complétera l'effet de toutes les mesures indiquées plus haut.

L'éducation morale et républicaine des troupes est poussée avec ardeur, d'autant plus que le soldat reste sujet à bien des défaillances. Le Comité de Salut public et Bouchotte veulent « tirer parti du moral », élever les troupes « à la hauteur de la