L'oeuvre sociale de la Révolution française
L'ARMÉE ET LA CONVENTION 4
game, et il s'y est joint la sympathie des soldats et des officiers les uns pour les autres!.
Les passions sontidentiques chez tous, et Jamais, dans l’âme des militaires, il n’y en eut de plus nobles et de plus pures. Tous n’ont qu'une préoccupation, « être utiles à la patrie » et, ajoute Stendhal, qui fut un de ces héros modestes, « tout le reste, « l’habit, la nourriture, l'avancement, était à nos « yeux un misérable détail éphémère ». Le patriotisme est puissant, l'esprit militaire très faible. « C’est l’époque des guerres où il y a le plus de vertu « dans les troupes », écrira Soult. La Convention a développé chez tous l'esprit de sacrifice, l'amour exclusif de la République et du pays, et, dit encore Stendhal, «ce sentiment fut notre seule religion ».
Il ya là vraiment un nouveau culte. [la ses emblèmes : drapeaux, cocardes, bonnets de liberté. Il a ses rites : les fêtes civiques en l'honneur de la République française et des héros déjà tombés pour elle. Cette religion ason mysticisme : «Nos yeux seremplissaient de larmes en rencontrant une inscription en l'honneur du jeune tambour Bara ». On se donne à
1. « Les soldats, dit M. Chuquet, ont foi dans les officiers. Les « officiers sortis des rangs ne cherchent qu'à se montrer dignes de « leur grade ; les soldats, désireux de s'élever comme eux et s’hono« rant de leurobéir, s'efforcent d'acquérir la profonde connaissance « du métier. Tous sont unis par une touchante alliance qu'éta« blissent la communauté d'origine et la simplicité des mœurs; « tous se regardent comme les membres solidaires d'une même« famille. »