La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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du 4/17 novembre s’engagea la grande bataille de Tchataldja qui dura trois jours! Que s’était-il passé? On avait tout simplement essayé de berner aussi bien les Alliés que les Turcs! Le double jeu des Bulgares les mena au plus lamentable échec.

Après l'attaque manquée de Tchataldja qui, ainsi que le prétendait le roi Ferdinand, avait été décidée sur place, sans avis préalable du général Fitcheff, chef de l'état-major bulgare, ainsi que l’atteste ce dernier dans la Cambani, on se décida à conclure un armistice avec les adversaires, dans des conditions défavorables. Les Turcs, qui avant la bataille de Tchataldja, le 29 octobre/11 novembre avaient demandé la paix — on sait que le Grand vizir Kiamil Pacha s'était adressé à cet effet directement au roi Ferdinand — opposaient maintenant de la résistance, tandis que les Bulgares insistaient, au contraire, pour traiter immédiatement. Les Alliés n'avaient pas été informés de la situation à Tchataldja. Le roi Ferdinand lui aussi désirait la paix, mais une paix définitive, alors que les Turcs lui offraient seulement un armistice. Ainsi qu’on s’en est rendu compte plus tard, il était prêt à traiter avec les Turcs, sans ses Alliés ; mais Kiamil Pacha ne faisait pas mine de vouloir s'engager dans cette voie. Les Turcs temporisèrent donc et firent traîner les pourparlers pendant quinze jours, connaissant la situation difficile des Bulgares. En fin de compte l’armistice fut conclu sur des bases