La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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contraires à celles qui avaient été établies entre les Alliés.

Les Grecs, on le sait, ne signèrent même pas l’armistice, tandis que les Serbes, sur les instances des Bulgares — afin de simplifier le travail et d'éviter des déplacements inutiles — donnèrent pleins pouvoirs aux Bulgares pour discuter les conditions et conclure en leur nom.

Lorsque les délégués partirent pour Londres, afin d'y discuter les conditions du traité de paix, le roi Ferdinand, par l’entremise du général Savoft et de Nazim Pacha, obtint d'envoyer à Constantinople son représentant, M. Kotcho Hadji Kaltcheff, pour y traiter de la paix, directement avec Kiamil Pacha, à l'insu des Alliés et de leurs représentants officiellement délégués à la Conférence de Londres. Cette manière d'agir était contraire au traité conclu avec la Serbie et la Grèce.

Il va sans dire que la démarche ne pouvait rester secrète; elle fit l'impression la plus défavorable, non seulement sur les Alliés balkaniques, mais aussi sur les grandes puissances amies. Voici d’ailleurs ce que M. Guéchoff écrit à ce propos :

Le premier ministre d'une des grandes puissances de la Triple Entente, auprès de la cour de Sofia, me fait connaître la démarche de M. Kotcho Hadji Kaltcheff à Constantinople et attire mon attention sur la fâcheuse impression que cette mission laissera dans l'esprit de sir Edward Grey et du corps

diplomatique de Londres, quand ils apprendront qu’à l'insu de nos délégués officiels à Londres et parallèlement, nous avons envoyé un délégué officieux à Constantinople. Je lui

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