La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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tituée et que « l’inaction démoralisait et déprimait les troupes ». Son âme se rasséréna. Il revint graduellement à ses anciens rêves et reprit ses vieux projets.

Déjà le 28 décembre/10 janvier, Ferdinand avait écrit à son Conseil des ministres :

Les Grecs et les Serbes brülent du désir de continuer avec nous la lutte, et nos armées reconstituées et réconfortées se grisent à la pensée de nouvelles victoires qui mettront un terme à leur pénible et dangereuse inaction. Vous, ministres, les menaces de la Roumanie vous impressionnent, elles Nous laissent indifférent... qu'elle occupe donc notre frontière, si tel est le bon vouloir de l'Europe. Cette honte ne doit nullement peser sur nos esprits, à l'heure présente, et enlraver nos projets. Le salut réside uniquement dans la reprise des hostilités contre la Turquie. Après cela nous songerons à la Roumanie et aux prétentions des Grecs et des Serbes. Encore une fois, Nous faisons un appel pressant au Conseil; Nous l'invitons à n'avoir point plusieurs objectifs; qu'il se dirige hardiment vers la réalisation de Notre unique but, la défaite de la Turquie!.

Il est intéressant de comparer cette lettre du roi Ferdinand, avec la dépêche, datée du 1*/14 novembre de la même année, et adressée au président du Conseil, M. Iv.-Ev. Guéchoff, l’informant de la proposition faite par Kiamil Pacha en vue de la signature du traité de paix. En voici le texte :

Désagréablement surpris et profondément peiné par l’attitude du Grand vizir, Nous, en Notre double qualité de Bulgare

et de Chef suprême d'armées invincibles et intrépides, massées sous les murs de Constantinople et pour sauvegarder

‘ Id., p. 45-46,