La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

MN

5 —

réuni à Sofia, sous la présidence du prince régnant, décidait de protéger la frontière méridionale par un faible effectif et de concentrer tout le reste de l'armée contre la Serbie. La décision fut transmise au grand état-major qui prit les dispositions nécessaires pour la concentration des troupes à Slivnitza et sur d’autres points. Il est clair que le Conseil des ministres doit actuellement encore, et sansretard, envisager cette question, pour laquelle le grand état-major ne peut prendre de décision sous sa responsabilité.

Comme tout ce que je viens d'énumérer présente de grands risques qu’il ne faut courir que dans le cas extrême,

j'insiste sur ce que j'ai eu maintes fois l’occasion d'avancer :

afin que la concentration puisse s’opérer en toute liberté, il faut le plus prochainement possible conclure la paix avec la Turquie, en prenant toutes les mesures nécessaires pour être complètement garanti de son côté.

Je prie le Conseil de bien vouloir remarquer que le Ministère de la Guerre n’a pas encore donné suite à ma dépêche du 16/29 avril, concernant les diverses mesures relatives au ravitaillement et au matériel, à Sofia, à Radomir, à Djoumaya, Ferdinandovo et Demir-Hissar, ce qui fait que dans aucun de ces points nous ne possédons un grain de céréales. Comment ravitaillerions-nous nos troupes si tout à Coup il nous fallait opérer la concentration sur ces points?

Je ne vois pas non plus que notre situation vis-à-vis la Roumanie soit régularisée. D'où tirerons-nous les moyens de pourvoir notre armée de ce qui lui est nécessaire, en cas de conflit avec la Serbie et la Grèce, si tous les ports de la mer Egée nous restent fermés. En outre qui garantira la base contre la Roumanie :?

Andrinople, le 3/16 mai 1943. N° 4116.

Signé : Le lieutenant-général, SAVOFF.

Conformément à sa dépêche, le général Savoft

‘ Dnevnik (Journal du général Savoff), ne 4221, du 31 mai43 juin 1914.