La correspondance de Marat

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LA CORRESPONDANCE DE MARAT 97

surtout avec M. de Bellancourt (chargé par le roi d'Espagne de faire une collection d'instruments précieux), l’homme du monde qui sait le mieux s’approprier le fruit du travail des autres, je tremble que M. Bréguet n'ait quelque distraction et ne commette quelque légèreté involontaire. En conséquence, pour n'être pas frustré du prix de mes découvertes, au cas qu’elles viennent à être publiées en Espagne, en France ou ailleurs par quelque plagiaire, avant que je les ai publiées moi-même, j'ai redemandé le paquet des papiers que j'avais remis à M. Bréguet, je l'ai ouvert, j'y ai inclus cette déclaration afin qu’elle serve à me conserver mes droits; j'ai recacheté le paquet; autour du cachet je ferai mettre le seing de M. Bréguet et je le déposerai chez un notaire. Le D' Mara.

XXXII

LETTRE A M. GRÉGOIRE

(10 mai 1789)

Le Journal général de France, dans son numéro du 12 janvier 4788, avait annoncé en ces termes la publication des Mémoires acatémiques : «Le Mémoire sur les Iris des bulles de savon couronné par l'Académie de Rouen, et dont l'extrait a fait tant de plaisir aux savants de la capitale, est de M. Marat, M. de Longchamp, auquel on l’a attribué, n'étant que le prête-nom. Ce Mémoire est au nombre de ceux que ce novateur célèbre vient de publier et qui se trouvent chez Méquignon l’ainé, libraire à Paris, rue des Cordeliers. Nous rendrons compte. incessamment‘ dé cette importante collection. » C'est à propos de ce Mémoire sur les [ris des bulles de savon que

1. Ce compte renduse trouve dans le numéro du 22 janvier 1788. o