La correspondance de Marat

98 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

Marat adressa, le 10 mai 1789, à l’auteur d’un mémoire sur le mème sujet, la lettre suivante, que le Journal géñéral de France publia dans son numéro 73 (jeudi 18 juin 1789) p: 307.

Paris, 10 mai 1789.

J'ai lu avec plaisir, Monsieur, votre Mémoire sur les Iris de bulles de savon. L'annonce que fit une feuille publique, peu après que le mien eut été couronné, ayant donné lieu à l'invitation qui vous fut adressée par un ama-

_teur de publier votre écrit tel qu'il avait été envoyé à l’Académie, vous vous êtes imposé l'obligation de le soumettre à mon examen. Sensible à.cette marque de confiance et de délicatesse, je me fais un devoir -à mon tour de déclarer que quoique cet ouvrage ait été presque entièrement refondu depuis l’époque du concours, je ne réclame rien dans les CRE que vous y avez faits.

Je suis, etc.

MaraT.

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XXXIIT

LETTRE AUX ÉTATS-GÉNÉRAUX

(27 juillet 1789)

Avec celte lettre, nous entrons dans la période politique de la vie de Marat. il vient d'écrire l’Offrande à la Patrie. Les iravaux des États-Généraux le préoccupent, et il leur prête une altention infatigable. Les problèmes qui agitent l'Assemblée lui sont familiers; il les a déjà étudiés dans ses Chaînes de l'Esclavaye et dans son Plan de législation criminelle. Dans l'impossibilité de se mêler aux délibérations des Étais-Généraux, il leur adresse lettres sur lettres. « J'ai eu l'honneur,