La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 135:

LIT

LETTRE À …… SUR L'ORDRE JUDICIAIRE

(1790)

Réfugié à Londres, Marat fit paraître d'abord son Appel à la Nation, puis, peu après, une petite brochure de huit pages, intitulée : Lettre de M. Marat, l'ami du peuple, contenant quelques réflexions sur l'ordre judiciaire”. Cette lettre avait d'abord été adressée par Marat à l’un de ses amis; il la fit ensuite imprimer, en raison de l'importance du sujet. À la fin du texte imprimé, Marat a ajouté ces mots : « Je déclare que cet écrit est de moi. En foi de quoi je l'ai signé. Manar, l'ami du peuple. »

Vitam impendere vero.

Je suis enchanté, Monsieur, de ce que le public, sans cesse abusé par ses perfides ennemis, commence enfin à ouvrir les yeux sur la conduite de ses chefs, de ce qu'il rend justice à la pureté des sentiments qui conduisent ma plume, et de ce qu'il a quelque confiance dans ma manière de voir. Le moment n'est pas éloigné où le voile que j’ai souleyé depuis si longtemps sera enfin déchiré; où les traîtres à la Patrie laisseront tomber le masque, et paraitront dans toute leur turpitude. Si je dois m’applaudir de quelque chose dans la guerre que leur font les écrivains

recu la lettre de M. Marat par laquelle il m'annonce ne vouloir suivre son procès sur l'appel des décrets du Châtelet; je m'y conformerai, et je compterai avec Mie Victoire les deux louis qu'elle m'a remis, etc... 18 février 1790. »

1. Une brochure in-8° de 8 pages, de l'imprimerie de Caillot, rue Saint-André-des-Ares, n° 115 (sans date).