La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 49

N° 4.

Traduction d'une lettre de M. Collignon à M. Marat, datée de Cambridge, le 1% mai 1773.

Monsieur,

J'ai enfin fini la lecture de votre intéressant ouvrage, dans lequel, à mon avis, vous avez montré beaucoup de génie, et répandu autant de got sur la matière qui en fait l'objet qu'elle en est probablement susceptible. Si toutes vos observations ne sont pas strictement vraies, elles sont à coup sûr très probables.

J'avoue que la peur de me faire mal entendre, en assujettissant une grande partie du moral à l'influence corporelle, m'a fait traiter ce sujet d’une manière très superficielle dans mes recherches, ete. Mais vous vous êtes exprimé en général d'une manière si sage que vous n'avez, je pense, rien à craindre sur cet article.

S'il m'était permis de désapprouver quelque chose dans votre ouvrage, ce seraient Certaines descriptions très vives, particulièrement celle de la page 857 du I‘ volume. Je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

(Signé) CHas. COLLIGNON. N°5.

De la Rue de la Montagne, le 27 décembre 1783.

Monsieur,

Si vous voulez aller voir M. Pouskin, ministre de Russie en notre cour, qui demeure dans la rue Lower-Grosvenor, il vous

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