La crise balkanique (1912-1913)

Se

POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES EUROPÉENNES 75

de savoir qu’en 1912 les bases d'une « entente » étaient discutées entre Pétrograd et Londres (1); un l'a pprochement était « dans l'air » et ainsi l’inimitié traditionnelle entre ces deux puissances élait sur le point de se dissiper, et cela au moment où la crise balkanique allait entrer dans une phase aiguë. Lo

Un événement d'une importance capitale, générateur, pour ainsi dire, de la crise balkanique de r@r12 doit encore attirer toute notre attention : le conflit Italo-, Turc (2). Il nous servira tout d’abord pour constater une fois de plus que malgré la garantie de conventions solennelles renouvelées au Congrès de Paris, au Congrès de Berlin, à la Conférence de Londres, con. ventions stipulant elassurantentre grandes puissances l'intégrité de l'Empire ottoman: celui-ci pouvait se trouver, alors qu'une action énergique était engagée

contre lui, à la merci d’un coup de main. L'Italie, avec

. En août 1912 M. Säzonoff rendant la Vite que le prési_. du conseil français, M. Poincaré, venait de fairé à Pétrograd, s'arrétait à Londres avant que de venir à Paris. Une entente navale, suivie de crédits importants votés par la Douma, avait été signée entre la France et la Russie à Paris. L' Angleterre « officiellement » ignorait cette nouvelle convention, officieusement elle fut fort satisfaite d'apprendre ce nouvel accroissement de forces dans les mers du Nord.

Thomas Barclay, The turco-italian war and its problems.