La France sous le Consulat

LES DIRECTIONS GÉNÉRALES 105

Paris, centre géographique et historique de la France, est le siège du gouvernement central qui a pour organes des ministres, comme avant la Révolution, mais plus nombreux et plus nettement confinés dans leurs départements respectifs. Bonaparte a conservé les sept ministères qui existaient au 18 brumaire : les relations extérieures, la guerre, la marine, la justice, les finances, l'intérieur, la police. Ce dernier, supprimé le 15 septembre 1802 et transformé en une Direction générale de la sûreté intérieure rattachée au ministère de la justice, à été rétabli le 10 juillet 1804. À ces ministères ont été ajoutés sous le Consulat ceux du trésor public (septembre 1801) et de l'administration de la guerre (mars 1802).

Pour pourvoir à des services nouveaux, assurer la rapide exécution de ses ordres, tenir dans sa main toutes les parlies de l'administration, Bonaparte a créé des Directions générales. Les directeurs généraux, pris dans le Conseil d'Etat, étaient rattachés aux différents départements ministériels; en réalité, ils dépendaient directement du Premier Consul et étaient des ministres au petit pied.

Au ministère de l’intérieur étaient rattachés : les Ponts et Chaussées (décembre 1799 ‘) ; les Sciences et Arts (1800) ; l'Instruction publique (mars 1802) ; les Octrois et l’Administration des communes (mars 1802); les Cultes (octobre 1801); — au ministère des finances : le Trésor public (janvier 1800) ; le Contentieux des domaines nationaux (décembre 1799) ; la Liquidation de la dette publique (1800); les Douanes {septembre 1801); l’Enregistrement et les Domaines (septembre 1801); les Droits réunis (mars 1804); les Postes (mars 1804); la Caisse d'amortissement (juillet 1801). Quelques-unes de ces directions ont été transformées en ministères, comme le trésor public, ou ont reçu une organisation nouvelle, comme l'instruction publique lors

4. C'est la date de la création de la direction.