La France sous le Consulat

FORMATION DES RÉGIMENTS 193

casion de la conscription, des troubles ont éclaté et des bandes armées se sont formées dans la Mayenne, le Maineet-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres. Il à fallu envoyer des colonnes d’éclaireurs dans ces départements. Les fauteurs de désordres ont été traduits devant des commissions militaires. Les conscrits mutinés ont été envoyés à la citadelle de Besançon. A la même époque, des mesures rigoureuses sont prises contre la désertion qui, de l’aveu du Premier Consul, « désole l’armée” ».

Une décision ministérielle du 6 novembre 1797 a réglé comme il suit le rang des différentes armes : artillerie, génie, infanterie, cavalerie. Malgré la préséance donnée aux armes savantes, l'infanterie, par son nombre et par son rôle, est l’arme la plus importante. L'organisation de l'infanterie, au début du Consulat, datait du second amalgame opéré sous le Directoire, de 1796 à 1799, qui avait refondu en 110 demibrigades d'infanterie de ligne et 30 demi-brigades d’infanterie légère des demi-brigades et des bataillons isolés. Ces demi-brigades du second amalgame sont celles de Rivoli, des Pyramides, de Zurich, de Marengo et de Hohenlinden. L’arrêté des Consuls du 1* vendémiaire an XII (24 septembre 1803) a changé le nom des demi-brigades, qui se sont appelées désormais des régiments, et fixé leur nombre à 90 pour l'infanterie de ligne et à 26 pour l'infanterie légère. Les chefs de régiments ont repris l’ancien nom de colonels. :

Dans les régiments les dénominations de bataillons et de compagnies ont été conservées. En 1804, le Premier Consul a créé, dans chaque bataillon des régiments d'infanterie légère, une compagnie de voltigeurs composée d'hommes vigoureux et lestes, mais de la plus petite taille, armés du sabre d'infanterie et du fusil des dragons, « spécialement destinés à être transportés rapidement par les troupes à

1. Au général Augereau, 12 novembre 1803. Corr. t. IX. 13