La France sous le Consulat

194 - LA FRANCE SOUS LE CONSULAT

cheval dans les lieux où leur présence sera nécessaire ‘ ».

La Révolution avait maintenu la division de la cavalerie en carabiniers, dragons, chasseurs à cheval, hussards. En 1802, les 5°, 6°, 7° régiments de cavalerie de ligne furent cuirassés, comme l'était déjà le 8° régiment. L'arrêté consulaire du 1* vendémiaire an XII (24 septembre 1803) fixa à 80 le nombre des régiments de cavalerie et les répartit en 2 régiments de carabiniers, 12 de cuirassiers, 30 de dragons, 26 de chasseurs à cheval, 10 de hussards.

L’artillerie, pendant la Révolution, était devenue indépendante de l'infanterie dont elle faisait partie auparavant : l'artillerie à cheval avait été créée. Le Premier Consul, en 1801, réduisit de 8 à 6 le nombre des régiments d'artillerie à cheval, moins importants à mesure que l'artillerie à pied devenait plus mobile. Auparavant, les charretiers avaient été organisés en bataillons de soldats du train d'artillerie, dans le but « de donner aux équipages d’artillerie, un mode d'organisation qui les rapproche davantage de celle de l’armée » (3 janvier 1800). L'organisation de l'artillerie fut fixée par l'arrêté consulaire du 18 vendémiaire an X (10 octobre 1801).

L'état-major comprenait 8 généraux de division, dont un premier inspecteur général de l’artillerie, place restée vacante depuis la mort de Gribeauval, et dont les titulaires furent, sous le Consulat, les généraux d’Abboville (de 1800 à 1802) et Marmont (1802-1804).

La nécessité d'utiliser l'énorme quantité de canons et de projectiles pris aux Autrichiens, Bavarois, Hollandais, Prussiens, Russes, amena une modification du matériel de Gribeauval, employé depuis 1765, et le remplacement des calibres de 8 et de 4° des batteries de campagne par les calibres de 12 et de 6, auxquels on joignit l’obusier de 24

1. Arrêté du 43 mars 1804. 2. Le calibre était désigné par le poids du projectile.