La France sous le Consulat

LA GARDE DES CONSULS 195

(12 floréal an XI, 2 mai 1803). Ce système, dit de l'an XI, assura à l'artillerie française l'égalité des calibres avec ceux des armées étrangères et la supériorité du nombre:

Le génie, séparé de l'artillerie depuis 1758, avait dans ses attributions les fortifications, la castramétation et les mines. Les officiers du génie avaient sous leurs ordres les compagnies de mineurs qui, en 1793, avaient été détachées de l’arüllerie et des bataillons de sapeurs. L'Ecole d'application d'artillerie et du génie fut formée à Metz en octobre 1802 par la fusion de l'Ecole d'artillerie de Chàlons-sur-Marne et de l'Ecole du génie de Metz, « afin de rendre réciproque l’instruction » des deux corps. Dès le commencement du Consulat, le corps du génie avait été épuré par la mise à la retraite de « quelques vieillards » infirmes qui n'avaient point servi depuis dix ans, et par l'expulsion d'officiers incapables ou scandaleux.

C’est du Consulat que date la formation de ce corps d'élite qui est devenu la Garde impériale. Son origine remonte à la Garde du Directoire exécutif, instituée par la Constitution de lan IT, organisée en 1796 où elle s’éleva à 240 hommes, état-major compris, el qui, réunie, en 1799, à la Garde du Corps législatif forma 2 bataillons de grenadiers et 1 escadron de chasseurs. La Garde des Consuls, organisée en vertu de l'arrêté du 7 frimaire an VIII (28 novembre 1799), comprit d'abord : un état-major général à la tête duquel étaient un général de division et un général de brigade; une compagnie de chasseurs à pied ; deux bataillons de grenadiers à pied; une compagnie de chasseurs à cheval ; deux escadrons de grenadiers à cheval ; une compagnie d'artillerie légère ; en tout, 2.089 hommes, officiers compris. L'augmentation des effectifs et la création successive d’une compagnie de vétérans de la garde, d’un escadron de mameluks, de la gendarmerie d'élite, d’un bataillon de matelots de la garde, portèrent, en 180%, la garde consu-