La France sous le Consulat

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laire à 5.324 hommes. Elle étaitalors commandée par # officiers généraux. Au début, elle se recruta dans l’armée parmi les « hommes distingués par leurs services militaires ou par des actions d'éclat. » Lors de son augmentation, en 1803, il fut fait appel aux conscrits de la réserve des années IX à XI, « jouissant par eux-mêmes ou par leur famille d’une haute paye de dix sous par jour, » et ayant une belle taille. Les grenadiers à pied portaient l'habit bleu de roi à collet bleu, revers blancs et passements écarlates ; les épaulettes rouges ; la veste et la culotte blanches ; les guêtres noires à boutons jaunes: ils étaient coiffés du bonnet d’ourson garni d’une plaque portant une grenade et surmonté d’un plumet rouge. L’uniforme de la cavalerie et de l’artillerie de la garde ne différait guère de celui des corps de l’armée de ligne que par le bonnet à poil ou par le colback.

Dès l’époque du Consulat les troupes étrangères occupent une place importante dans l’armée française. Un premier groupe est constitué par les troupes levées dans les départements annexés de la Belgique, de la rive gauche du Rhin, du Piémont, qui forment des régiments d’infanterie et de cavalerie belges, piémontais, comptant parmi les régiments français. Un autre groupe comprend les nombreux corps étrangers que la France prend à son service, comme les 4 régiments suisses organisés en 1803 à la suite d'une nouvelle capitulation conclue avec la Suisse, comme les deux légions polonaises envoyées en 1802 à SaintDomingue, comme la légion hanovrienne formée par Mortier, en 1803, après la conquête du Hanovre, comme les bataillons d’Irlandais, ete.

La Garde nationale, chargée d’assurer la sûreté publique, l’obéissance aux lois et le maintien de l’ordre, continua de subsister, telle qu’elle avait été réorganisée en 1797, jusqu’au Sénatus-consulte du 2% septembre 1805 qui lui donna une autre organisation. Elle se composait de tous les citoyens