La France sous le Consulat

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le nombre des élèves de l'hôtel des Invalides pour assurer des conducteurs aux invalides aveugles, crée des succursales, bref s'efforce d'assurer « le bonheur de ces 8.000 braves couverts de tant de blessures et échappés à tant de dangers. » — Des camps de vétérans avec des dotations en terre sont établis, à l’imitation des colonies de soldats Romains, dans les départements de la rive gauche du Rhin et du Piémont.

Une importante réforme dans le personnel de l’administration fut accomplie par l'arrêté du 29 janvier 1800 qui partagea les fonctions des Commissaires des Guerres en deux corps distincts, celui des Inspecteurs aux revues chargés de l’organisation, de l’embrigadement, de l’incorporation, de la levée, du licenciement, de la solde et de la comptabilité des corps militaires ; celui des Commissaires ordonnateurs chargés de la surveillance des approvisionnements de tout genre, de la police des étapes et convois militaires, ambulances, hôpitaux, prisons ; de la distribution des vivres, fourrage, chauffage, habillement, équipement, et de la vérification de toutes les dépenses, sauf celles de la solde. Ces deux corps subsistèrent jusqu'à la eréation de l’Intendance militaire en 1817.

Un exposé de la situation de la République constate les résultats obtenus en 1803. « La comptabilité, dit ce document, s’épure dans les corps militaires : une administration domestique à succédé au régime dilapidateur des entreprises et des fournitures. Le soldat mieux nourri, mieux vêtu, connaît l'économie; et les épargnes qu'il verse dans la caisse commune l’attachent à ses drapeaux comme à sa famille. »

Au commencement du Consulat il existait, outre les vingtsix divisions militaires, des armées de formation plus ou moins ancienne, ayant chacune leur esprit et leur caractère propres : c'étaient, en janvier 1800, celles du Rhin, de Batavie, d'Italie et de l'Ouest, sans parler de celle d'Orient ou d'Egypte coupée de ses communications avec la France.