La France sous le Consulat

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propagé la manie du Grec et du Romain. Les robes à l'Athénienne et à la Romaine ont toutes la forme d’une stola trainante : les bras sont nus en toute saison ; les pieds sont chaussés de semelles assujetties aux pieds par des rubans croisés et recroisés jusqu'à mi-jambe ; la coiffure est à l’imilation des statues et des bas-reliefs. La mode du Directoire, pour mieux dessiner etmontrer les formes, avait allégé les soidisant costumes antiques au-delà des limites de la décence,

La société du Consulat réagit contre cette mode. Le Premier Consul manifesta hautement son aversion pour les étoffes transparentes et les déshabillés indécents, ainsi que son désir de voir les femmes abandonner les tissus anglais pour revenir aux linons et aux batistes de fabrication française et à la simplicité des modes de sa jeunesse. En fait, la simplicité est de mode à la fin du Consulat. L'écrivain dramatique allemand, Auguste de Kotzebue, le remarque dans ses Souvenirs de Paris en 1804 : « La parure des femmes est très simple, dit-il au sujet des toilettes du soir : point de fard, point de poudre, les cheveux en désordre, un diadème en brillants, une tunique de dentelles ; point de corps, point de paniers et beaucoup de fleurs. » Mais elles s’obstinent à se couvrir le moins possible. « J'ai vu, dit le même observateur, le beau sexe de Paris lutter, avec un courage qui tient du prodige, contre l’intempérie des saisons. » L'auteur du Voyage à la Chaussée-d' A ntin (180%), nous montre dans les rues, à chaque pas, des femmes à peine couvertes d’une étoffe légère, la tête, les bras, la gorge entièrement nus. C'est bien pis sous les allées du boulevard de Coblentz. — Les perruques, qui ont fait fureur après le 9 thermidor, sont toujours à la mode. « En 1799, les chignons grecs et romains étaient menacés de se voir supplantés bientôt par les chignons à l'anglaise, à l’espagnole, à la turque ; alors aussi commençaient à se montrer des perruques de femmes à la Titus et à la Caracalla, sans chignons ni boucles pendantes