La France sous le Consulat

ENLÈVEMENT DU DUC D'ENGHIEN 89

ment où il partait pour la chasse. Ses papiers furent saisis: il fut conduit à Strasbourg, et, de là, dirigé sur Paris. Il y fut précédé par un premier courrier qui apporta, le 18 au soir, avec les rapports relatant son arrestation, ses dénégations formelles à l'accusation de complicité avec Georges et la preuve que Dumouriez n'était jamais venu à Eltenheim; puis, par un second courrier, qui apporta

CoLIN COURT cHez LE DÉGRAISsEUR (Estampe satirique faisant allusion à la participation du général dans le drame de Vincennes). ses papiers et une note signée par lui, attestant qu'il « n'avait jamais eu d'autre intention que de servir et de faire la guerre. » Bonaparte sut donc, par les procès-verbaux des premières réponses du prisonnier et par la lecture de ses papiers, que le duc d'Enghien n'était nullement mêlé à la conspiration de Georges, tout au contraire, qu'il désapprouvail ces menées « indignes, écrivait-il, de la cause que nous servons » ; il apprit aussi, par les franches déclarations du duc, que celui-ci avait demandé du ser-