"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

CHAPITRE VII « La Ballade de l’épouse d’Asan-Aga. »

§ 1. Analyse du poème. § 2. Traductions étrangères : en Allemagne; en Angleterre ;en France ; autres traductions. §3. La traduction de Mérimée. Conclusion. La Triste ballade de la noble épouse d’Asan-Aga est la seule pièce authentique qui se trouve dans la première édition de la Guzla. Elle y occupe la dernière place' 1 , et c’est aussi par elle que nous finirons cette partie de notre étude. Nous avons dit comment, en 1774, l’ltalien Fortis révéla à l’Europe littéraire ce poème « morlaque » destiné à devenir célèbre 2 . Nous n’avons pas cru devoir mentionner ici la longue série toute une bibliothèque des travaux spéciaux qui furent consacrés, particulièrement en Allemagne, à ce petit chef-d’œuvre de quatre-vingt-onze vers 3 . Nous avons voulu, dans les

1 La Guzla, pp. 251-255 et 256-257 (notes). 2 Voir ci-dessus, pp. 31-36. 8 Nous citerons seulement les plus importants : Franz Miklosich, üeber Goethes Klaggesang von der edlen Frauen des Asan Aga, publié d’abord dans les Comptes rendus de l’Académie impériale de Vienne (section d’histoire et de philosophie), tome GUI, pp. 413-490, puis tiré à part, Vienne, 1883. — Cf. Anzeiger f'ïir deutsches Alterthum, t. X, p. 400 et suiv. (Otto Pniower) ; Archiv für slavische Philologie, t. VII, p. 499 et suiv., et t. X, p. 659 et suiv. ; Goethe-Jahrbuch, t. V, p. 396 et suiv. Karl Geiger, Ueber Goethes « Klaggesang von der edlen Frauen des