"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

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CHAPITRE VII.

6“ Traduction de Gérard de Nerval, dans ses Poésies allemandes, Paris, 1830 : « La Noble femme d’AzanAga. » Publiée à nouveau en 1840 avec la troisième édition de Faust, en 1867, etc. Qu’aperçoit-on de blanc, là-bas, dans la verte forêt?... de la neige ou des cygnes ? Si c’était de la neige, elle serait fondue ; des cygnes, ils s’envoleraient. Ce n’est pas de la neige, ce ne sont pas des cygnes, c’est l’éclat des tentes d’Azan-Aga. C’est là qu'il est couché, souffrant de ses blessures ; sa mère et sa sœur sont venues le visiter ; une excessive timidité retient sa femme de se montrer à lui. 7° Traduction de G. Fulgence (fragment en vers, sept quatrains), dans le recueil intitulé Cent chants populaires des diverses nations du monde, avec les airs, les textes originaux, des notices, la traduction française, accompagnement de piano ou harpe. Paris, Ph. Petit, 1830, deuxième livraison, pp. 28-29 : « Asan-Aga, chant illyrien. » Quelle blancheur en la forêt voilée ? Est-ce la neige ou le cygne au corps blanc ? Le cygne blanc aurait pris sa volée ; La neige fond sous le soleil brûlant. Ce ne sont point des neiges éclatantes, Les cygnes blancs ne s’y reposent pas ; D’Asan-Aga ce sont les blanches tentes Asan revient blessé de trois combats. 8° Traduction anonyme [d’après Goethe] : « Complainte de la noble femme d’Azan-Aga. Poésie morlaque. » Parue dans le Magasin pittoresque, 1840, n° 52, pp. 406-407. Que voit-on de blanc sur la verte forêt? Est-ce bien la neige ou sont-ce des cygnes ? Si c’était de la neige, elle serait déjà fondue ; si c’étaient des cygnes, ils seraient envolés. Ce n’est pas la neige et ce ne sont pas des cygnes ; ce sont les blanches toiles des tentes d’AzanAga. Il est couché là, souffrant cruellement de ses blessures; sa mère et sa sœur sont venues le visiter, mais par timidité sa femme s’est arrêtée sur le seuil et n’ose entrer.