"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

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chapitre x.

testamentaire et donna une édition posthume des Œuvres complètes du maître. Député de Kilmarnock en 1832, il fut nommé membre d’une commission chargée d’étudier les relations commerciales entre la France et l’Angleterre et rédigea avec Villiers un rapport remarquable sur cette question : Reports on the commercial relations between France and Great-Britain (Londres, 1835-1836, 2 vol.). Malgré ses opinions avancées, le gouvernement lui confia à plusieurs reprises la mission d’étudier les méthodes financières des divers États de l’Europe, et ses observations apportèrent un complet changement dans l’Echiquier britannique. Il fit de nouveaux voyages dans toute l’Europe, la Turquie d’Asie, l’Égypte et la Nubie. Ami de Cobden, il joua un rôle important dans l’abolition du système protectionniste; mais, ayant perdu une partie de sa fortune dans des spéculations industrielles, il abandonna la politique et fut nommé, en 1849, consul britannique à Canton: en 1854, gouverneur de Hong-Kong et créé baronnet. Ce fut lui qui provoqua la guerre anglo-chinoise. Rappelé de son poste, il négocia plusieurs fois des traités de commerce avec les divers pays étrangers et mourut le 23 novembre 1872. John Bowring était un polyglotte réputé et si son nom n’est pas encore oublié, c’est surtout à cette connaissance de nombreux idiomes qu’il le doit. Nous ne prétendons pas lui disputer ce mérite qu'il n’a du reste jamais revendiqué. Nous nous préoccupons uniquement de savoir s’il connaissait des langues slaves. Nous regrettons d’avoir à le dire, M. Bowring était un polyglotte quelque peu pressé ; il voulait, en six mois, apprendre la langue des Magyars ou des Tchèques, en traduire les chefs-d’œuvre et jusqu’à en écrire l’histoire