La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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Madelin ! a été arrêté par la même occasion ; ainsi voyès aussi à le faire réclamer.

Sur l’adresse : Au citoyen Tripier 2. rue du PonceauSaint-Martin, à Paris.

Lettre du District de Saumur et des Commissaires civils sur la déroute de Concourson

Saumur, le 8 juin 1793, l'an IT de la R. F.

Chers collègues [du Dépt},

Il est douloureux pour nous d’avoir à vous annoncer de fréquentes déroutes. Celle d'hier fut complète. En voici les détails. Le poste des Rochettes fut attaqué vers les 8 heures du matin. Il fut bientôt forcé de se replier sur Courcourson. A 9 heures nous fùmes avertis que l’ennemi en force nous menagçait. Le général Leigonyer, arrivant de Saumur pour conférer avec les députés de là Convention et les généraux sur le plan de campagne. se porta vers le lieu du combat. À 140 heures la générale fut battue à Doué. Nos troupes, forcées de poste en poste, se replièrent avec précipitation ; bientôt le désordre se mit dans notre armée et la déroute

1 Nicolas-Isidore Magdelain, âgé de 30 ans, cuisinier de profession, était attaché à la maison de Salm, mais n’était pas au service de La Trémoïlle. Il se rendait pourtant avec lui à Thouars, pour recevoir de l'argent des revenus de la terre. À son dossier figurent les certificats de service chez le comte Vindischgratz, le prince de Croy, la princesse de Salm, le sieur de Vigny, — et des lettres « à sa tendre amie », la citoyenne Hébert,

? C'était l'intendant de la maison de La Trémoïlle.