La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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enlève, au dernier jour, à la dernière heure, même en pleine crise, à Angers, à Cholet, le dernier qui reste des soldats de ligne, même les enrôlés de la veille. La loi est publiée le 10 dans les communes. Dès le 11, Varades dans la LoireInférieure est investi par les insurgés; Tiffauges dans la Vendée est leur proie; et les 25 prisonniers patriotes — qu'une surprise a désarmés parmi eux le baron de Douhet, ancien compagnon de Lafayette en Amérique, — vont être le lendemain fusillés par les paysans, en marche sur Montaigu ‘; le 11 encore s’inaugurent les massacres de Machecoul, dont les horreurs, prolongées pendant des semaines et accrues encore par les récits lointains, portent l’exaspération dans tous les cœurs patriotes *.
1 Journal du royaliste Guerry, publié par B. Fillon, Pièces contre-révol., p. 30. — À Montaigu, lout ce qui tombe sous la main des paysans, est massacré, défenseurs et gendarmes, vingt-sept citoyens. Jbid. — « Tout ce qui résiste «est mis à mort. » La Boutetière, le Chevalier de Sapinaud (Paris, 1859, in-8°), p. 22.
? Une note, bien curieuse et qui n'a jamais été relevée, de Vial en témoigne : « Ils sont de bien mauvaise foi ceux « qui en nous parlant sans cesse des atrocités commises « dans la Vendée veulent qu'on ne voie dans les révoltés « que des victimes! Ne sont-ce pas ces révoltés qui ont