La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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Pourtant l’Anjou s’attarde; toute résistance a jusqu'alors lâché pied devant l’apparition des forces citoyennes; mais ce jour même à Gesté s'était montré un rassemblement de 2,000 hommes ; Le Mesnil, Montjean, Saint-Florent ont été envahis par des bandes d’inconnus qui se laissent facilement expulser; Landemont reste occupé par une colonne aux ordres d’un valet de chambre du château voisin; et toutes les paroisses à l’en-
« donné le signal et l’horrible exemple des plus épouvan« tables barbaries? Un homme obscur, Cathelineau, sacris« tain à Beaupréau, est celui qui a fait jaillir la première « étincelle, qui a causé ce long et dévorant incendie. C’est « lui qui, après avoir rassemblé la nuit les paysans au mi« lieu des landes, leur fit prêter serment de combattre la « République. Il les conduisit sur-le-champ au district de « Montaigu, dont il fit égorger les administrateurs. Les « excès auxquels ces cannibales se livrèrent, font frémir. « Les patriotes de Cholet, ayant fait résistance, furent mas« sacrés. À Machecoul... 900 individus de tout sexe et de « tout âge périrent dans les plus terribles tourments.. Et « à cette époque pas un seul rebelle n'avait été frappé! » Encore la Vendée ; première lettre au général Hoche, par JeanAntoine Vial (Paris, germinal an IV [avril 1796], au Bureau du Journal des Patriotes de 89, p. 7. — Voilà où l’on en étail encore en 1796! et de quel gächis se nourrissait la mémoire des lettrés, des mieux à portée de tout connaitre. On peut remarquer pour la première fois ici cette confusion, alors fréquente, de Cathelineau, avec le véritable promoteur de la guerre, d’Elbée, non pas plus que lui sacristain, mais comme lui, syndic de sa paroisse.