La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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Il ne s’agit déjà plus de répudier la milice, mais de désarmer le District et sa petite troupe. Des coups de fusil accueillent et tuent les parlementaires : les blessés sont achevés à coups de crosse ‘. Des quatre gendarmes, seule force de soutien pour les nationaux, trois ont laché pied. Le pillage suit. et la chasse s'engage, pendant deux jours, des administrateurs et des patriotes, au cri de : Vive les bons aristocrates ! — Le soir même ou dans la nuit, Bonchamps a recu chez lui le rassemblement et accepté le titre, — qui n’est pas celui d’une émeute isolée, -— de « com« mandanten chefde l’armée chrétienne* »; et l’on peut se représenter la scène, autrement que ne Pa racontée Me de Genlis. Dès le 13 il est en ville, avec sa voiture, précédée du drapeau blanc qui s’est trouvé prêt. Le surlendemain on fusillait encore quiconque refusait° de prêter serment à Bonchamps. Tout le pays d’ailleurs avait entendu dire que mille gentilshommes à cheval l’accompa-
gnaient à sa venue, en attendant les Anglais aux
! Déposition de Marie Moreau, femme Chauvet, ? Dépos. du gendarme Ch.-Louis Grenier. Dépos. de Franc. Marsault, femme Bréheret,