La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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val, avec son compère Nau, en tête de la principale colonne. Il a fait arrêter quelques instants, sur le chemin, sa troupe au château de la Bouère ‘. Les hôtes plus tard s’en sont souvenus et, à les en croire, n’ont à peu près vu que lui. Cathelineau n’a que de « faire diligence* » pour suivre et rejoindre à temps Perdriau « son maître », — «le chef, l’élu, » dit-on ici, : des paysans. » — « On ne parlait que de Perdriau dans les « commencements, d'autant qu’il alliait la prudence et l’humanité à la bravoure. C’était

« Phomme qu’il fallait pour commencer la

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« guerre *, comme disaient les paysans ; il

« n’y avait qu'à Calmer leur ardeur. Il avait le « talent de se faire obéir, menaçant de ne pas « rester à leur tête si on n’exécutait pas ses « ordres ou si on les outrepassait. »

Le propriétaire, Gazeau de la B., venait de rentrer de l’émigration.

2 Souvenirs de la comtesse de la Bouère (Paris, Plon, 1890, in-8°), 2°, p. 18, 20, 21, 28.

$P, 28. Ces mots sont ainsi soulignés, avec l'intention de viser, je crois, le fameux héros et la phrase qu’on trouve partout banalement répétée. Les Souvenirs de la comtesse n'auraient d'ailleurs aucune valeur de témoignage, s'ils ne contenaient, pour ces premiers temps, quelques notes plus précises et plus sérieuses de M. Gazeau de la Bouère.