La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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Les quatre ou cinq cents compagnons de la première bande, doublés en nombre par les gars. qui ont rejoint de la Jumellière et de Neuvy. et encore par les recrues que rabattent bon gré mal gré les meneurs à travers les fermes, tiraillent à Jallais pendant deux heures d’une fusillade inutile, en s’encourageant vainement à franchir le ruisseau : « fonçons ! fonçons ! cou« rage | » — sans oser aborder‘ lestrente-quatre Chalonnais qui leur font face. Mais quand ceux-ci, craignant d’être débordés par la masse sans cesse accrue, vont se repliant lentement, en bon ordre, sur Cholet, ils se heurtent à l'assaut imprévu d’une troupe nouvelle, montant du May à marches forcées. Ce sont les conscrits de Maulévrier, de la Tour-Landry. de la Salle, qui apportaient:la nouvelle de combats heureux et l’horrible secret de la victoire. A la résistance
invaincue des gardes nationaux, simples paysans
‘Ils sont trente-quatre, il faut le redire, avec un canon, trainé par des bœufs, sans un canonnier qui sache le pointer. Crélineau-Joly leur adjoint, — c'est une honte ! cent cinquante-quatre soldats du 84° de ligne ! Il n'y eut jamais durant tout ce mois de mars un seul soldat de ligne dans les Mauges. Et ici ils sont 34 gardes nationaux!