La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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montant, sur un plan donné, des Marches poitevines et des Mauges orientales. Le chefattendu, reconnu, acclamé et dont l’ascendant est souverain dès la première heure, est le garde-chasse Stofflet ‘, qui, dit-on, depuis des mois prépare des armes et fond des balles. Tout un état-major lentoure en sous-ordre, aguerri par deux ou trois journées d’aventures.
Et déjà l’emportement populaire s’accuse dans ses violences implaçables. La sommation adressée à la ville de Cholet menace sans merci, en cas de résistance, corps et biens?! Mais elle n’est signée que par Stofflet, commandant, et par l’au-
mônier Barbotin. Où donc était à cette heure
1 L'abbé Deniau s’est ingénié — et il est bien le seul de raconter ici son élection au titre de général par les paysans, — et ce qui est plus curieux, sur la demande de Cathelineau, et afin sans aucun doute d'expliquer sa disparilion : « Stofflet sera le bras de notre cause, dit le nouveau « Pierre l’Ermite, et moi j'en serai l'âme. » — C'est notre abbé qui fait ces belles j'hrases et c'est lui qui admire l’éloquence de Cathelineau !
?« Il est enjoint aux habitans de livrer leurs armes... « promettant dans ce cas seulement d'épargner les personnes «et les propriétés. » Les écrivains catholiques comprennent bien ce que parler veut dire; et l'abbé Deniau, I, 278, commet un faux, en invéntant un texle, qu'il dit emprunter à Savary, L. I, p. 71.