La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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bonheur. Serait-ce donc encore longtemps pour alimenter la caste sacerdotale, cette secte dont l’intolérance et la perversité sont attestées dans toutes les pages de l’histoire ? Le clergé n’est qu'humilié et n’est point anéanti ; tremblez qu'un jour il ne reprenne sa première férocité, et ne répande autant de sang qu'il en a déjà fait couler ; le prêtre est toujours prêtre et c’est ce qu’il ne faut pas ; il doit être citoyen et rien de plus.

« Arrachez donc bien vite du code des Français régénérés cette constitution civile qui perpétue l’esprit de fanatisme et d’intolérance et qui fait croire au prêtre qu'il est une espèce supérieure aux autres Français.

ce. Que ceux dont l’âme a besoin d’une croyance mystérieuse que ceux-là payent les prêtres catholiques, on peut le permettre sans de grands dangers, mais que ceux-là seuls les payent ; il est bien juste que chacun paye ses plaisirs. Ils sont heureusement en très petit nombre, et dès que le prêtre, comme le négociant, sera payé par le consommateur, il se trouvera peu d’imbéciles qui useront de cette denrée, Ne serait-il pas absurde en effet que des Français éclairés, des Français libres, payassent des hommes dont la morale est destructive de tout esprit public. Le jeûne, le cilice, l’obéissance aveugle, la discipline, voilà la grande vertu du catholique ; pourquoi donc ne pas placer aussi au nombre des vertus Vart de sauter et de voltiger sur la corde ? Qu’importe, en effet, aux nations qu'un homme se fesse ou qu'il fasse le saut périlleux ? Le voltigeur amuse au moins, il procure du plaisir, par là même il peut être utile, Sans cesse le prêtre donne de l'Eternel une idée petite et mesquine ; les pratiques les plus minutieuses, voilà ce qui conduit au ciel selon lui ; il compte pour rien les vertus sociales, il dégra-