La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 267
elle du maire de Paris, et qu’elle procédera à une nouvelle élection par scrutin secret ». — Elle avait donc voté à haute voix!
Lettre de Roland : « Je suis informé que les préposés aux subsistances militaires ne cessent de courir les campagnes et de forcer à main armée les cultivateurs à leur fournir des denrées... S'ils continuent à prendre de vive force et à tous prix les subsistances chez les fermiers et les cultivateurs, il en résultera l'impossibilité absolue d'assurer l’approvisionnement de Paris. »
Le ministère de la Guerre, sous le nouveau ministre de la Guerre Pache, élu le 3 octobre, donne déjà le modèle des procédés qui seront employés en grand, et uniquement, l’année prochaine. |
Voici l'affaire des dépôts faits à la Commune qui revient occuper la Convention : un membre rappelle que les commissaires, établis par le décret du 11 octobre pour recevoir les déclarations des citoyens, sont à nommer... La Convention procède sur-le-champ à cette nomination. Elle nomme les citoyens Bion, Treilhard, Cambacérès, Foussedoire, Armonville et Rudel. Il est très à remarquer que pour cette affaire, qui touche si sensiblement la Commune, la Convention n'a mis dans sa commission aucun Girondin : Bion, Treilhard, Cambacérès, Rudel sont des neutres, Foussedoire est un Montagnard, Armonville est une manière de Marat subalterne.
Longue discussion et confuse sur la question de savoir s'il faut ou non procéder tout de suite au jugement de Louis XVI, et sur celle de savoir s’il ne faudrait pas soumettre à l’approbation du peuple la République provisoirement établie. Manuel et Cambon sont d'avis que le peuple soit appelé à sanctionner l'établissement de la République, avant tout travail législatif sur la Constitution; Morisson (neutre ou Montagnard) combat leur sentiment; Brissot de Varville également, et pour trois raisons différentes. Lehardy (Girondin) combat Brissot, et