La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
27% LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS
autre pièce et il continue d'affirmer que le régiment russe en question est presque entièrement composé d'émigrés. Enfin il conelut : « Ces volontaires se sont fait justice euxmêmes: ils ne sont coupables que d’avoir manqué à /a forme. Remarquez que cette dénonciation vous à été faite dans un moment où la question d'une force publique aux ordres de la Convention vous était soumise (la garde départementale) et où l’on voulait vous arracher un décret que l'opinion publique réprouve..… J'ai rempli le devoir que m'imposait ma conscience. » (Rires.)
Boileau apprend à l’Assemblée un fait dont Marat ne s’est pas vanté. « Hier Marat, à la tribune des Jacobins, a proposé qu’on donnât aux auteurs de ce crime une couronne civique. Je demande qu'on ne s'occupe plus de cet homme et que, quand il parlera à cette tribune, elle soit à l'instant purifiée. » — Ce qui n’a pas le sens commun.
Un membre : « Nous partageons tous l'opinion de Boileau sur Marat, mais je demande que Boileau soit rappelé à l'ordre pour avoir proposé une atteinte à la liberté des opinions et manqué aux égards dus à un représentant du peuple, quel qu'il soit ». — Or Marat, tout à l'heure, qualifiait de clique non pas un représentant, mais la majorité de l'Assemblée nationale; ledit membre a oublié de protester contre ce manque d’égard. — On peut lui répondre en sus quil porte lui-même atteinte à la liberté des opinions dans la personne de Boileau.
Roland rend son compte. Rebecqui demande que tous les ministres rendent compte comme Æoland; Danton répond : « Je l'ai déjà dit, je n’ai rien fait que par ordre du Conseil... et le Conseil a pensé que d’après le décret de la Législative, il n’était comptable qu’en masse. D'ailleurs il est telle dépense qu'on ne peut pas énoncer ici; il est tel émissaire quil serait injuste et impolitique de faire connaître; il est telle mission révolutionnaire que la lilerté approuve et qui occasionne de grands sacrifices d'argent. » (On applaudit.) —