La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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tout le secret; elle demande qu’on lui certifie un fait très simple, à savoir que les ministres ont rendu leurs comptes, chacun rendant compte à son tour à ses collègues, n'importe comment, dans une réunion du Conseil.

Du 19 octobre. — C'est ici le lieu de raconter l'existence courte mais agitée de cet établissement de ie appelé la Maison de secours. |

Les premiers assignats, dans la pensée de leurs créateurs, étaient destinés à payer l'achat des propriétés déclarées biens nationaux; on ne prévoyait pas qu'ils püssent servir de monnaie. Aussi les avait-on divisés en coupures d’une valeur assez importante. La rareté croissante du numéraire amena bientôt à l’idée d'en faire un usage autre et plus journalier, celui d’une monnaie courante; mais, pour cela, il fallait créer des coupures nouvelles, égales aux pièces d'or, d'argent ou même de billion, que l'assignat était maintenant appelé à suppléer. Dès 1791, l'initiative privée créa dans quelques grandes villes, et surtout à Paris, des établissement dits caisses patriotiques. Ces caisses répondirent aux besoins du publie en émettant des bons au porteur, de minime valeur (jusqu’à 20, 10 et même 5 sous). Les caisses, administrées d’abord avec sagesse et même avec désintéressement, réussirent. Alors la spéculation s’en mêla. Des caisses appelées aussi patriotiques, ou de secours, de confiance, exploitèrent audacieusement la confiance des petits commerçants, Les législateurs durent intervenir. En mars 1892, une loi fut portée qui mettait toutes ces caisses sous la surveillance et le contrôle immédiat des autorités municipales. Le Conseil général de la Commune de Paris pensait avoir mieux à faire qu'à surveiller et contrôler de petites banques; il avait des visées plus hautes; la révolution du 10 août, les massacres de septembre, aggra-

vant le fâcheux état du commerce, ce qui devait arriver, advint; la principale des banques parisiennes, dite la Maison de secours, suspendit ses payements. Son administrateur,